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INTERVIEW

Ahmat Bâchir, ministre de l'intérieur : Il y a aujourd’hui à N’Djamena une sécurité maitrisée


Alwihda Info | Par Alfa @ - 9 Mars 2010



Ahmat Bâchir, ministre de l'intérieur : Il y a aujourd’hui à N’Djamena une sécurité maitrisée

Alwihda Actualités: Quelle est la situation sécuritaire du pays ?


Ahmat Mahamat Bâchir: L’état de santé de sécurité se porte à merveille. Pourquoi je dis cela ; vous-même, vous pouvez constater en tant que citoyen. Il y a aujourd’hui à N’Djamena une sécurité maitrisée. Autrefois vous avez des « colombiens » qui envahissent la ville. Les petits délinquants dans les marchés tous ces phénomènes sont enrayés de N’Djamena à partir de 21h, en ce temps-là, vous ne pouvez pas circuler à moto surtout dans des quartiers périphériques. Tout ça nous avons lutté efficacement et nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour barrer les routes à ces délinquants. Le Tchad  n’est seulement N’Djamena, vous avez encore quelques poches d’insécurités notamment à l’Est du pays, avec des voleurs de bétails, de coupeurs de routes, des enleveurs d’enfants vers le Mayo-kébbi ainsi que d’autres cas inconnus.  Il existe encore quelques individus qui insistent dans leur logique de faire d’insécurité, là aussi nous sommes, en guerre contre eux. Nous espérons que les Tchadiens vivront un jour dans la paix et dans une sécurité totale. Pour le moment je me réjouis des résultats que nous enregistrons chaque jour.


Alwihda Actualités: Il y a quelques temps une commission chargée de désarmement a été mise sur pied. Quand en est-il de cette commission. Est-ce qu’elle a réalisé les objectifs visés ?


Ahmat Mahamat Bâchir: Oui, la commission nationale de désarmement qui est créée et mise sous l’autorité directe du Chef d’Etat et qui comprend le ministre de la défense, le ministre de la justice et celui de l’intérieur. Cette commission de désarment est en pied d’œuvre depuis un an  avec un résultat appréciable. Plus de 7000 armes de tous calibres confondus saisis. C’est le résultat d’un  travail de fouille opéré à l’Est du pays pour une période  de trois mois. J’ai présenté à la télévision. C’était plus de  2500 armes de tous calibres confondus même des armes lourdes. C’est pour dire qu’avant la mise en place de cette commission, nous n’avons pas imaginé que le peuple tchadien est assis sur des braises. Mais avec la commission nous constatons que nous sommes assis sur des braises. La commission a fait son travail et a donné des effets escomptés. Tous les détenteurs des armes de guerre illégales, soit ils ont caché leurs armes, soit ils leurs armes ont été retrouvées par la commission. Dans l’un ou l’autre cas, l’objectif recherché est, pas d’armes de guerre entre les mains de la population civile. Ceux qui cachent leurs armes,  ne peuvent  pas en  faire usage et s’ils ont en main, la commission est là pour les ramasser.


Alwihda Actualités: Des bois verts ont été découverts sur des véhicules de transport qui auraient été brûlés sur vos ordres. Et puis cette affaire fait des remous.


Ahmat Mahamat Bâchir: Qui n’est pas content ? Nous avons brûlé des véhicules transportant des bois verts. Nous allons continuer à les brûler. Il faut que chacun comprenne, depuis plusieurs temps, le gouvernement est entrain de sensibiliser  la population, d’attirer son attention sur la protection  d’environnement. Y a-t-il un pays sans environnement ? Nous ne pouvons pas continuer à voir des délinquants, des voyous de la République entrain de couper des arbres pour en faire de commerce. Au moment où nous avons interdit le charbon, les gens ont pensé qu’ils ne peuvent pas vivre. Actuellement est ce qu’ils utilisent le charbon ?  Non .depuis 5ans le Président parle, le Gouvernement également en parle. Il ne faut pas couper les arbres, il faut plutôt chercher des bois secs. Personne n’écoute. En ce moment nous sommes à une vitesse moyenne. S’il y a des gens qui continuent nous allons   à une vitesse supérieure. Et vous comprenez aisément ce que je suis entrain de dire. Pas de désordre, c’est fini. Nous avons brûlé les véhicules. Demain s’il y en a nous allons les incendier et nous allons jusqu’au bout. Celui qui veut transporter des bois morts, il peut le faire. C’est autorisé, mais pas question pour des bois verts. Avec de telles coupures, le désert envahit le pays. Le  gouvernement a fait de reboisement sous dada, mais personne n’en fait sa propriété. Vous aussi  en tant que communicateur, vous pouvez sensibiliser la population sur  non, à la coupe abusive des arbres. Oui  au reboisement, non à la désertification. Oui à la protection de l’environnement.


Alwihda Actualités: Pour certains, ces camions  peuvent être récupérés et utilisés à d’autres fins par le ministère de l’intérieur ?


Ahmat Mahamat Bâchir: l’Etat n’a pas besoin de ces carcasses. Le ministère de l’intérieur n’a pas besoin de ces carcasses. Nous sommes un Etat. Si nous voulons accueillir des véhicules nous les achetons neufs, et nous mettons à la disposition du ministère concerné. Ce ne sont pas ces carcasses de véhicules qui vont aider le ministère à faire quoi que ce soit.


Alwihda Actualités: Votre appréciation sur l’accord du 13 août 2007 et la démilitarisation de  l’Administration publique?


Ahmat Mahamat Bâchir: L’accord du 13 aout 2007 a mis en place une équipe des partis politiques de l’opposition et ceux de la majorité présidentielle. Ils ont travaillé 6 mois et ils ont conclu  cet accord. Le Président de la République, chef de l’Etat s’est porté garant. Depuis lors l’accord marche très bien. Pour preuve  plusieurs textes  de lois ont vu le jour. Une CENI paritaire est mise sur pied avec ses démembrements, les bureaux de permanence des élections sont en marche. C’est pourquoi aujourd’hui il y a l’accalmie. Nous arrivons aux élections futures d’ici  jusqu’en 2O11.  Par rapport à la démilitarisation vous les journalistes ne tombez pas dans les pièges des hommes politiques. Démilitariser l’administration publique veut quoi ? Pourquoi démilitariser  les hôpitaux ?  Un militaire  c’est un être humain comme vous. A la seule différence lui, il est en tenue tandis le civil non. Aujourd’hui il y a des génies militaires. Il y a aussi des administrateurs, des gestionnaires militaires, des médecins militaires et j’en passe. Par exemple,  à l’Est du pays, même un docteur en administration ou un sortant de l’ENA de Paris, ne peut pas administrer. Simplement par ce que le contexte est politico-militaire. Vous pouvez avoir un bon militaire, bon administrateur, bon commandeur. Il commande mieux qu’un civil, car les civils ne s’assument pas parfois. Donc, J’exclus l’option de démilitarisation de l’administration. Si les gens veulent qu’on démilitarise, on doit le faire dans tous les domaines. C’est un jeu de Ping-pong. Un militaire n’est pas né militaire. Il a sa tête au même titre que le civil. Regardez le pays est dirigé par qui ?  Le Président Idriss Déby Itno (IDI) n’est pas un militaire ?  Et c’est un aviateur.  Il est un bon soldat et en même temps Président de la République. La logique de militariser l’administration trouve ses fondements où ? Si ce n’est que dans la dilation ou dans la  distraction politique.


Alwihda Actualités: L’accord du 13 août 2007 dit  prendre  en compte cet aspect de chose. Si oui alors quand sera son sort ?


Ahmat Mahamat Bâchir: L’accord du 13 août 2007 n’est pas plus supérieur que la constitution. Que dit la constitution ? Elle dit que tous les citoyens sont égaux en droits et devoirs. Si le civil a le droit d’administrer pourquoi pas le militaire. Il faut savoir simplement placer l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.


Alwihda Actualités: concernant la MUNICART c’est comme si le Tchad dit bye-bye à cette mission. Qu’en dites-vous ?


Ahmat Mahamat Bâchir: Pour la MUNICART le gouvernement est entrain d’étudier les modalités dans lesquelles si elle peut être prorogée ou si elle va mettre fin à ses activités. Au cas où elle part le gouvernement tchadien par l’intermédiaire du ministère de l’intérieur va prendre des mesures nécessaires pour assurer la sécurité des citoyens. Ceci est le devoir le plus absolu du gouvernement tchadien. Il doit assurer à la sécurité des personnes et des biens qu’ils soient réfugiés ou autres.


Alwihda Actualités: Où en est-on avec l’équipe de l’ONU sur le départ de la MUNICART ?


Ahmat Mahamat Bâchir: Les bonnes portes pour ces questions sont celles du ministère de Relations Extérieures et de la CONAFIT, pour répondre à cette question ?


Alwihda Actualités: La lutte contre la corruption et le détournement est engagée. Des mouvements au sein du gouvernement sont sentis. Quels commentaires en faites-vous?


Ahmat Mahamat Bâchir: Personne n’est au dessus de la loi. Personne ne doit ignorer la loi.  Un ministre ou un simple citoyen sont égaux devant  la loi. S’il un responsable  accepte la corruption, il doit répondre de ses actes, car la corruption est réprimée par la loi. Vous allez certes me dire qu’il y a des ministres qui sont enfermés mais pas des commentaires à ce niveau. Il y a un ministère chargé de contrôle d’Etat qui fait son travail et il prend les fautifs pour les foutre en prison.  Ce ministère applique rien que la loi de la République.

Alwihda Actualités: Relations Tchad-Soudan : Après plusieurs années de tensions, la visite du Président de la République à Khartoum pourrait-elle instaurer la confiance entre les deux pays?

 

Ahmat Mahamat Bâchir: Qui veut la paix prépare la guerre. Il y a eu des perturbations dans nos relations avec le Soudan. Les deux peuples frères n’ont aucun problème entre eux. C’est le régime du Soudan qui nous cherche de problèmes. Ils ont créé des mercenaires sauvages, des individus qu’ils instrumentalisés sans foi ni loi. Ils les ont fabriqués de toute pièce et les laçaient à chaque fois contre notre pays. Heureusement sous la conduite de chef suprême des armées IDI, nos forces de défense  et de sécurité ont pu mettre en déroute cette agression d’où qu’elle vienne. Chemin faisant le Tchad a existé, le régime a existé et le Président a existé. Le  Soudan est obligé de faire la paix avec le Tchad. Nous n’avons jamais cherché des problèmes avec le Soudan. Nous n’avons jamais cherché à créer des mercenaires ici. Nous n’avons jamais instrumentalisé les gens sur notre sol et par contre nous avons été toujours agressés. Face à cela nous nous sommes toujours défendu corps et âme. Le Président part au Soudan pour normaliser les relations. On va sur le terrain avec le Président, on va voir ce qu’ils ont fait sur le terrain. Le Président va voir qu’est ce que les soudanais proposent. S’ils sont pour la paix, nous sommes partant pour la paix, s’ils  sont pour la guerre, nous sommes partant pour la guerre. Même si on fait la paix on doit être vigilent, car la défense de notre intégrité territoriale nous incombe et nous y veillons.


Alwihda Actualités: Sur le protocole additionnel signé le 15 janvier dernier, comment ça se fait avec le commandement qui sera installé d’abord au Soudan, ensuite au Tchad ?


Ahmat Mahamat Bâchir: Le protocole additionnel indique qu’une force mixte sera composée des éléments soudanais et tchadiens pour surveiller la frontière Tchad-Soudan, et mettre à mal les mouvements des mercenaires. Le commandement aura sa base au 1er temps à Eldjineina (Soudan) pour 6 mois, et dans un second temps à Abéché (Tchad). Si cette force marche, tant mieux, sinon chacun gardera sa frontière.


Alwihda Actualités: Votre mot de la fin, M. le Ministre?

Ahmat Mahamat Bâchir: Je souhaite du fond de  cœur, la paix rien que la paix au Tchad. Le peuple tchadien aspire à la paix pour se développer. Notre pays est riche, vaste et moins peuplé. Nous avons l’agriculture, l’élevage et le pétrole. Ce qui nous reste, ce sont la tranquillité, la paix et la sécurité, pour qu’on puisse se consacrer  afin de mieux développer notre pays  et le laisser à la génération future.



Ahmat Mahamat Bâchir: Qui veut la paix prépare la guerre. Il y a eu des perturbations dans nos relations avec le Soudan. Les deux peuples frères n’ont aucun problème entre eux. C’est le régime du Soudan qui nous cherche de problèmes. Ils ont créé des mercenaires sauvages, des individus qu’ils instrumentalisés sans foi ni loi. Ils les ont fabriqués de toute pièce et les laçaient à chaque fois contre notre pays. Heureusement sous la conduite de chef suprême des armées IDI, nos forces de défense  et de sécurité ont pu mettre en déroute cette agression d’où qu’elle vienne. Chemin faisant le Tchad a existé, le régime a existé et le Président a existé. Le  Soudan est obligé de faire la paix avec le Tchad. Nous n’avons jamais cherché des problèmes avec le Soudan. Nous n’avons jamais cherché à créer des mercenaires ici. Nous n’avons jamais instrumentalisé les gens sur notre sol et par contre nous avons été toujours agressés. Face à cela nous nous sommes toujours défendu corps et âme. Le Président part au Soudan pour normaliser les relations. On va sur le terrain avec le Président, on va voir ce qu’ils ont fait sur le terrain. Le Président va voir qu’est ce que les soudanais proposent. S’ils sont pour la paix, nous sommes partant pour la paix, s’ils  sont pour la guerre, nous sommes partant pour la guerre. Même si on fait la paix on doit être vigilent, car la défense de notre intégrité territoriale nous incombe et nous y veillons.


Alwihda Actualités: Sur le protocole additionnel signé le 15 janvier dernier, comment ça se fait avec le commandement qui sera installé d’abord au Soudan, ensuite au Tchad ?


Ahmat Mahamat Bâchir: Le protocole additionnel indique qu’une force mixte sera composée des éléments soudanais et tchadiens pour surveiller la frontière Tchad-Soudan, et mettre à mal les mouvements des mercenaires. Le commandement aura sa base au 1er temps à Eldjineina (Soudan) pour 6 mois, et dans un second temps à Abéché (Tchad). Si cette force marche, tant mieux, sinon chacun gardera sa frontière.


Alwihda Actualités: Votre mot de la fin, M. le Ministre?



Ahmat Mahamat Bâchir: Je souhaite du fond de  cœur, la paix rien que la paix au Tchad. Le peuple tchadien aspire à la paix pour se développer. Notre pays est riche, vaste et moins peuplé. Nous avons l’agriculture, l’élevage et le pétrole. Ce qui nous reste, ce sont la tranquillité, la paix et la sécurité, pour qu’on puisse se consacrer  afin de mieux développer notre pays  et le laisser à la génération future.




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)